L’habitat vigneron

L’habitat vigneron ( XVIIIème et XIXème) L’histoire de Bucey est indissociable de celle de la vigne. 

De nombreux aspects du paysage et de l’habitat en témoignent. On peut encore observer les coteaux en terrasses, où les murgers* séparaient et soulignaient les parcelles plantées de vignes jusqu’à la fin du XIXème siècle. 

Les maisons vigneronnes sont le modèle architectural dominant dans le village. Elles sont mitoyennes ( avec ou sans grange). Elles possèdent une cour fermée avec un portail sur rue. Les caves sont enterrées et voûtées ,ou semi enterrées, et se limitent parfois à un simple cellier. On remarque la présence fréquente d’un escalier extérieur. La ferme bucéenne est bâtie sur trois travées : la grange, l’écurie, l’habitation. Certains celliers ont été transformés en granges pour répondre aux nouveaux besoins de la polyculture ou de l’artisanat.

Le monument aux Morts

Historique 

Le 20 janvier 1920, le Préfet de la Haute-Saône adresse une circulaire, aux Maires du département, relative à l’érection de monuments, aux Morts pour la Patrie.

Le 25 février 1920, le Conseil municipal de BUCEY LES GY décide d’ériger un monument commémoratif, sur une place publique du village, pour perpétuer la mémoire des enfants de la commune tombés au champ d’honneur lors de la guerre 1914-1918. Une somme de 15000 F est votée pour faire face aux dépenses prévues pour la construction de cet édifice. Le financement sera réparti ainsi Souscription des concitoyens de la commune : 500F Montant à la charge de la commune : 14500 F

Le 4 juillet 1920 le Conseil municipal décide de faire aménager lui-même l’emplacement sur lequel sera érigé le monument et demande que, monsieur FREQUELIN agent voyer cantonal à Gy, soit autorisé à dresser le projet et à en surveiller l’exécution. 

Le 26 septembre 1920 le Conseil municipal demande, conformément aux dispositions de la loi de finances du 31 juillet 1920, une subvention de l’état pour l’aider à supporter les dépenses du monument projeté. Les chiffres de la population communale en 1911 s‘élèvent à : 924 habitants ; 22 sont morts pour la Patrie. 

Lors de la séance du 6 novembre 1921 le Conseil municipal débat de l’emplacement du monument commémoratif. Le 1ier projet d’implantation est abandonné, pour cause de gène de la circulation sur l’ancienne route de VELLECLAIRE et dépenses exagérées d’aménagement du terrain en déclivité. Considérant que le seul terrain convenable se trouve sur le terrain appartenant au département, près de la gare, demande l’acquisition de 49 m2, et prie monsieur le Préfet de prescrire à cet effet les mesures nécessaires. 

Le 26 mars 1922 le Conseil municipal vote la somme de 150F sur les fonds libres de la commune pour le transport et la manutention de 4 obus, trophées de guerre, destinés à orner le monument aux morts de la grande guerre, d’ ORANGE à BUCEY. 

En septembre 1922, alors que les délibérations des 4 et 11 juillet 1920, ont été approuvées par décret du 4 novembre 1920 du Président de la République, aucun emplacement convenable n’a rallié la majorité des suffrages des conseillers. Le Maire ,fait alors part de l’offre faite par Mme veuve GUILLOZ, propriétaire à BUCEY, de mettre à disposition de la commune, pour édification du monument, 1 are de terrain, à prendre dans la pointe du lieu dit « le Clos » et cela, pour le franc symbolique. 

Le 26 février 1924, il est décidé de confier la fabrication des grilles d’entourage, à une entreprise spécialisée. La maison GUILLOT-PELLETIER située à ORLEANS, a obtenu le marché pour la somme de 2857F. Monsieur FREQUELIN, auteur du projet, s’est vu confié l’aménagement du terre-plein et des abords du monument. 

La décision du 8 mai 1923 précise que la réalisation de l’ensemble de ces travaux doit être confiée à des ouvriers locaux spécialisés. Le coût de, la peinture des grilles, l’aménagement floral de l’enceinte ainsi que l’aménagement horticole s’est élevé à : 2857.90 + 942.10 + 1200 = 5000F 

A noter que les frais d’inauguration se sont élevés à 4000F.

En 2008, le conseil municipal décide la restauration du Monument aux Morts, suite à la demande insistante de “Pierrot”, aujourd’hui disparu.

Au 8 mai 2010 le monument est entièrement restauré.

La fontaine de Saint Maurice

La fontaine de St Maurice (hameau rattaché à la commune de Bucey-Lès-Gy)
est une fontaine puisoir construite au début du XIXème siècle.

Elle a été réalisée selon les plans de Jean-Claude DISQUEUX, architecte de l’arrondissement de Gray. Les travaux ont été confiés à Mr DELANGRE en juillet 1807.

Elle fût remise en état en 1858 selon les plans et devis de l’architecte COLARD (fils) de Gray.

Au début du Xxème siècle elle est à nouveau en chantier pour la réfection des canalisation. Le devis est exécuté par Mr COURVOISIER, architecte à Gray. Les travaux sont exécutés par Mr ROY Jean Isidore entrepreneur à Beaujeux.

En 1979, la fontaine fait l’objet d’une remise en état par un chantier International de Jeunes sous l’égide du Syndicat d’initiative de l’époque.

Aujourd’hui les murs de soutènement construits en arc de cercle de part et d’autre du puisard présentent des bouclements et déversements dû à une poussée de terre. Cela demande une intervention lourde afin d’éliminer le danger d’effondrement total.

L’église Saint Martin

L’église Saint Martin à Bucey-les-Gy a été inscrite à l’inventaire Supplémentaire des Monuments Historique en décembre 1980

    L’église Saint Martin a été érigée au XIV siècle. Elle est agrandie au XVIème siècle marquée par l’influence du GOTHIQUE FLAMBOYANT. Cet art architectural comporte les caractéristiques du gothique ( croisées d’ogives, ouvertures à la lumière plus grandes ) auxquelles s’ajoutent des décors de courbes et contre courbes en forme de FLAMMES, sur les encadrements de pierre des vitraux ou sur les frontons. La chaire de chêne sculpté et le crucifix en bois polychrome sont du XVIIIème. La vierge à l’enfant à la grappe, en bois polychrome de la fin du XVIème siècle, fut créée par des artistes de l’école Bourguignonne de Jean de la Huerta*. Le clocher comtois à bulbe dit à l’impériale, détruit en 1760, fut reconstruit en 1767 par l’architecte Jean-Charles Colombot*, puis restauré en 1976. Le porche est ouvert sur les trois côtés par de grands portails. Un fronton triangulaire surmonte le portail principal. La frise sous corniche est percée de petites lucarnes ovales. L’édifice comporte une nef unique de 4 travées ( Xvème, XVIème ), un sanctuaire voûté d’ogives avec chevet plat ( partie postérieure externe du chœur d’une église ) et une grande baie. Le vitrail moderne est dédié à Saint Martin, saint patron de la paroisse. 
L’église a été restaurée en 1976.
 
Aménagements contemporains
Dans le 2° tiers du 20°siècle, le concile Vatican II “modernise la liturgie. Le sanctuaire de l église de Bucey les Gy est mis au ” goût du jour” et fait l’objet de transformation : Suppression de l autel, de la grande toile du retable ainsi que des remplages des fenêtres du choeur et les vitraux, transformation de la sacristie afin de donner une place aux vitraux du choeur. 

Le presbytère

« Le presbytère de Bucey-Lès-Gy, résidence du curé, a été édifié entre 1860 et 1864 sur les plans de Christophe Colard* (1805-1886), architecte voyer* de l’arrondissement de Gray depuis 1831, face au flanc nord de l’église, à l’emplacement de l’ancienne école.

Il était destiné au curé de la paroisse et à ses deux vicaires.

“Cette réalisation, résidence du curé desservant les quatre communes de Bucey, Velleclaire, Vantoux et Vellefrey, répond à un souci de représentation et de mise en scène de l’autorité, qu’elle soit administrative ou morale, au second Empire.

Le curé, autorité morale, fonctionnaire de l Etat français depuis le concordat de 1801 ( supprimé au début des année 1900), faisait partie, avec le maire, de la noblesse villageoise, en attendant que vienne les rejoindre l’instituteur de la III° République.

Ainsi, le presbytère a t-il plutôt l’aspect d’une bonne maison bourgeoise, d’une architecture soignée, pourvue d’une cour, d’un petit jardin paysager et de communs. Le choix de l’architecte Colard d’un bâtiment à un seul étage, d’une décoration intérieure sobre, est celui d’une simplicité certaine, propre à un homme d’église.”

(Avis du Conservateur des Monuments Historiques)

Aujourd’hui, il est inscrit sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, en totalité, y compris les cour, jardin, clôtures et grilles ( en date du 04 juin 2007).

Il est un des éléments du patrimoine de la commune. Dans ce sens, il fait partie de l’histoire du village.


Sites archéologiques

Les collines aux alentours de Bucey-lès-Gy regorgent de sites archéologiques : De l’âge mésolithique à l’âge du bronze, l’occupation gallo-romaine  et plus récemment des mines de fer.
Bucey-lès-Gy est un village ancien, occupé depuis la préhistoire ; Malheureusement, il ne nous reste plus beaucoup d’éléments historiques pour raconter l’histoire du village !

la grande cheminée

La grande cheminée, mystérieuse, au milieu de la forêt ??
Mais c’est quoi??
C’est ce qui nous reste  d’une importante exploitation de pierres au début du 20° siècle. La pierre était extraite à Bucey-les-Gy puis envoyée à Paris, dans l’Est de la France pour construire  des monuments, un canal…


Malheureusement, cette grande cheminée est fissurée et risque  de tomber bientôt.


Le caveau Duchon

Le caveau DUCHON
Un  monument  original  à l’entrée  du cimetière de Bucey

Un mausolé ? un caveau  funéraire ?

Cette  tour, surmontée d’une croix a été érigée là  en 1874   en guise  de monument funéraire  pour  recueillir  la dépouille  de Madame MAIRE, veuve DUCHON   qui fut  une  grande bienfaitrice  du village.
Elle  est morte  à  l’âge  de 94 ans mais nous ne  savons que  peu  de chose  de sa vie.
Elle  fut  l’épouse  de Mr DUCHON  maître de Forge  et elle même  fille  d’un riche négociant  bisontin qui était  né à Bucey les Gy .  Elle n’eut pas d’enfant.
Cette  sépulture a été construite  grâce  à la participation financière  de  sa famille  mais aussi  de nombreux habitants de Bucey-les-Gy  et  de Gy.Une  stèle  à l’arrière  du caveau  porte les noms des souscripteurs.
Ce mausolé abrite  les sépultures  de la Veuve Duchon et  de ses parents Mr  et Mme  MAIRE originaire  de Bucey-les-Gy.
C’est le Conseil général  de Haute Saône  qui  a été longtemps  le  propriétaire de  cet édifice  durant  le  20°  siècle  avant  de  le vendre – une fois restauré –  pour le franc  symbolique à la commune  de Bucey-les-Gy.

Si  vous lecteur, vous possédez des documents  sur  le passé de Bucey les Gy,  faites  vous connaître à la mairie !

Pour en savoir plus:   on en parle sur d’autres sites : “Une millionnaire du 19° siècle repose à Bucey-lès-Gy”

Le lavoir

Le Lavoir de style 1er Empire
Jean Claude Disqueux*, architecte du premier empire, avait réalisé un projet en 1806. C’est l’architecte bisontin Louis Moreau, inspiré par les plans en croix grecque de son confrère, qui réalisa le projet en 1827. La bâtisse est construite en pierre calcaire finement moulurée. L’édifice fut classé monument historique en 1980.

Un peu d’histoire
Un premier projet de fontaine avec remise de pompe à incendie de coté et mairie et école au dessus a été fourni en 1806 par l’architecte DISQUEUX de Gray à la commune de Bucey les Gy. Il n a pas pu être réalisé,le fonds de la Caisse d’Amortissement, dont ceux que  la commune lui destinait, ayant été utilisés par Napoléon 1er pour ses campagnes.
Le projet fut repris en 1827 par l’architecte MOREAU qui conserva au lavoir sa forme d église à plan centré, où le bassin de source occupe la place de l abside. Il lui donna néanmoins plus de hauteur sous voûte et une façade plus monumentale.
Voir aussi: la mairie-lavoir de Dampierre sur Salon, construite de la même façon sur un premier projet de Disqueux ( 1813) repris et developpé par Moreau en 1828.