Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)
Elle tient ce nom à son habitude d’empaler ses proies (gros insectes, petits reptiles, parfois même amphibiens et micro-mammifères) sur les épines de buissons ou de barbelés pour constituer un garde-manger appelé “lardoir”. Le mâle est reconnaissable à son masque noir “de bandit”.
Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus)
Discret, cet oiseau nocturne et insectivore doit son nom à une vieille croyance. Son chant serait produit par le vent s’engouffrant dans sa gorge grande ouverte. En réalité, il chante bec fermé, souvent posé sur une branche ou en vol. Le mâle claque des ailes en vol nuptial.
Alouette Lulu (Lullula arborea)
Son chant aérien contient une répétition de “lu lu lu lu …”. Cette alouette aime particulièrement les pelouses calcaires parsemées d’arbustes. Farouche, elle reste observable quand elle se poste à découvert au faîte d’un buisson.
Huppe fasciée (Upupa epops)
Cet oiseau niche dans un trou d’arbre, de mur, ou de bâtiment, à proximité de zones dénudées ou à végétation clairsemée alternant arbres isolés, haies, buissons et herbe rase. La disparition des constructions en pierres sèches et des pâtures en lien avec la diminution des peuplements d’insectes sont desz causes de son déclin.
Bruant jaune (Emberiza citrinella)
Oiseau typique des prairies entrecoupées de haies et des lisières, on le trouve également dans les pelouses en partie embuissonnées. Il est lié à l’homme et aux pratiques culturales traditionnelles. Il disparaît quand l’agriculture devient trop intensive.
Bondrée apivore (Pernis apivorus)
Elle devrait s’appeler bondrée vespivore car elle se nourrit en grande partie de nids de guêpes qu’elle déterre jusqu’à 40cm de profondeur. Elle mange aussi les larves et les adultes. À son retour printanier de migration, quand les nids de guêpes sont peu développés, son régime alimentaire se complète de rongeurs, de jeunes oiseaux et d’amphibiens.
Torcol fourmilier (Jynx torquilla)
Ce pic migrateur tire son nom de la manière dont il contorsionne sa tête en tous sens quand il est inquiété et à son alimentation principale : les nymphes de fourmis souvent appelées à tort “oeufs de fourmis”. Le torcol sonde les nids grâce à sa langue collante effilée; technique éprouvée par un autre fourmilier : le pic vert.
Fauvette grisette (Sylvia communis)
Insectivore, cette fauvette est une visiteuse d’été. Elle est souvent visible du haut d’un arbuste où elle zinzinule assidûment dès son posé. Elle nidifie à faible hauteur dans un buisson touffu.
Pipit des arbres (Anthus trivialis)
Souvent au sol pour nicher, se reposer ou trouver sa nourriture, cet insectivore est difficile à repérer, excepté lorsqu’il effectue son vol chanté depuis le haut d’un arbre : montée, puis descente en chute planée, pattes pendantes.
Pie-grièche grise (Lanius excubitor)
Son plumage cendré se distingue de celui en partie brun-roux de sa cousine écorcheur. Prédatrice se nourrissant principalement de gros insectes, elle chasse à l’affût sur une branche exposée. Cette hivernante régulière sur “Folle” est en fort déclin.
Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina)
Avec sa poitrine et son front rouge-sang, le mâle de linotte se voit de loin quand il chante au sommet d’un arbuste dans les pelouses. Dissimulant très mal son nid, cette tête de linotte doit souvent l’abandonner, suite à la visite d’un prédateur ou d’un curieux. Elle se nourrit principalement de graines.
Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca)
Ce passereau guette les insectes volants depuis un poste élevé d’où il s’envole pour les capturer et souvent s’y repose pour s’envoler à nouveau. Espèce cavernicole, il nidifie en hauteur, souvent dans un trou d’arbre ou plus rarement dans une cavité rocheuse.
Coucou gris (Cuculus canorus)
Cet oiseau parasite nombre de passereaux : il pond dans leur nid et leur impose l’élevage de ses jeunes. S’évitant ainsi la nidification et le nourrissage, il peut pondre davantage. Insectivore, il régule les populations de chenilles processionnaires dont il régurgite les poils urticants sous forme d’une pelote contenant l’ancienne peau protectrice de son estomac.
Source : C.P.I.E de la Vallée de l’Ognon (Maison de la Nature de Brussey)